Plantes aquatiques purificatrices : les meilleures pour filtrer l’eau

On ne compte plus les litres d’eau polluée qui retrouvent une clarté surprenante grâce à quelques végétaux bien choisis. Certaines plantes, surnommées « indésirables » dans certains contextes, jouent pourtant un rôle de premier plan pour redonner vie à des bassins asphyxiés. La rapidité avec laquelle elles s’installent ne garantit pas leur efficacité, mais, bien utilisées, elles transforment l’eau trouble en un écosystème stable où la biodiversité reprend ses droits.

Choisir les bonnes espèces exige de prendre en compte le profil chimique de l’eau, la profondeur du bassin et les contraintes locales du climat. Miser sur des variétés inadaptées revient souvent à ouvrir la porte à une invasion d’algues, au détriment de la filtration. Quelques plantes réclament à peine d’attention, tandis que d’autres imposent un suivi attentif pour préserver toute leur capacité à filtrer l’eau.

Pourquoi miser sur les plantes aquatiques pour purifier l’eau de votre étang ?

Dans un bassin de jardin, miser sur les plantes aquatiques bouleverse l’équilibre plus qu’un filtre mécanique classique. Les plantes épuratrices comme l’iris des marais, la menthe aquatique ou encore le typha absorbent les excès de nutriments (nitrates, phosphates), responsables de la prolifération d’algues indésirables. Leur présence permet de limiter ces déséquilibres, pour une eau limpide et durablement saine.

Les plantes oxygénantes, Ceratophyllum demersum, Elodea canadensis, produisent l’oxygène dont dépendent poissons, grenouilles et l’ensemble des bactéries utiles. Elles soutiennent discrètement tout un écosystème, des insectes minuscules jusqu’aux amphibiens.

Avec les nénuphars et plantes flottantes (Nymphaea, lentille d’eau), des zones d’ombre apparaissent, limitant l’évaporation et protégeant la faune du soleil brûlant. Ces végétaux assurent aussi une filtration en surface.

Les plantes émergentes et de berge, telles que l’iris pseudacorus ou le jonc épars, consolident les rives, limitent l’érosion et offrent un abri apprécié par les insectes et petits animaux. Un système de phytoépuration ou de lagunage combine toutes ces catégories pour une filtration naturelle efficace. Végétation, bactéries épuratrices et substrat adapté travaillent main dans la main pour décomposer la matière organique et garantir la bonne santé du bassin.

Parmi les effets bénéfiques de ces plantes, on observe :

  • Limitation des algues : grâce à l’absorption des nutriments en excès.
  • Oxygénation de l’eau : indispensable à la survie des poissons, grenouilles et bactéries utiles.
  • Stabilisation des berges : permise par le réseau racinaire des plantes émergentes.
  • Création de refuges : essentiels pour la faune aquatique et la diversité du vivant.

Les meilleures plantes filtrantes : lesquelles choisir selon les besoins de votre bassin

Plantes oxygénantes et purificatrices

Au cœur du foisonnement végétal d’un bassin, Ceratophyllum demersum fait figure d’indispensable. Cette plante, à la fois oxygénante et capable de freiner la croissance des algues, absorbe efficacement les nitrates. Elodea canadensis complète ce duo en produisant de l’oxygène tout en captant les excès de nutriments, ce qui favorise une eau limpide.

Plantes épuratrices et stabilisatrices de berges

La famille des iris des marais (Iris pseudacorus, Iris laevigata…) allie beauté et efficacité. Ces plantes absorbent phosphates et nitrates, tout en consolidant les berges, ce qui les rend idéales pour les dispositifs de lagunage. Plus discret, Juncus effusus s’illustre par sa capacité à filtrer les eaux usées et à absorber aussi bien les composés azotés que phosphorés, voire l’arsenic.

Plantes flottantes et protection de la faune

Le nénuphar (Nymphaea spp., Nuphar luteum) trouve parfaitement sa place dans un bassin, absorbant à la fois l’azote et le phosphore, tout en fournissant l’ombre tant recherchée par la faune. Lemna minor, la fameuse lentille d’eau, capte de son côté les nutriments excédentaires à la surface avec une rapidité redoutable.

Purification et biodiversité

Pour renforcer la filtration, Mentha aquatica purifie l’eau, réduit la présence de bactéries coliformes et contribue à la stabilité des berges. Lythrum salicaria, en bordure de bassin, capte nitrates et phosphates tout en attirant abeilles et papillons. L’association de ces espèces doit répondre à la configuration précise de votre bassin : profondeur, ensoleillement, diversité animale et objectifs de filtration.

Aquarium intérieur avec plantes comme Vallisneria et Anacharis

Conseils pratiques pour entretenir vos plantes et préserver l’efficacité de la filtration naturelle

La réussite d’un bassin de jardin filtré par la végétation repose sur quelques gestes simples, à répéter régulièrement. Installez chaque plante aquatique dans un panier aquatique garni de substrat spécifique et de graviers pour maîtriser l’expansion des racines. Privilégiez la toile de jute à l’intérieur des paniers : elle retient la terre, puis se dégrade naturellement sans polluer l’eau.

Prenez le temps d’observer la croissance de vos plantes. Supprimez les feuilles abîmées ou jaunies, et retirez les tiges mortes pour éviter l’accumulation de matière organique qui pourrait perturber l’équilibre du bassin. Certaines variétés, telles que elodea ou ceratophyllum, sont particulièrement vigoureuses : n’hésitez pas à les diviser si besoin, afin de conserver une densité harmonieuse et de préserver la lumière fondamentale à la vie aquatique.

Gardez un œil sur la qualité de l’eau. Un surplus de nutriments favorise l’explosion des algues. Ajustez la nourriture des poissons, limitez l’apport d’engrais aux abords du bassin, et installez différentes catégories de plantes pour bassin : émergentes, flottantes, oxygénantes. La combinaison de ces plantes offre un abri précieux aux grenouilles, poissons et libellules, tout en renforçant l’action de phytoépuration.

Voici quelques gestes à adopter pour maintenir la performance de la filtration végétale :

  • Nettoyez les paniers et renouvelez le substrat tous les deux à trois ans.
  • Vérifiez la solidité des berges, tout particulièrement autour des iris ou des typhas.
  • Surveillez le pH et la limpidité de l’eau, signes d’un équilibre écologique réussi.

Un bassin bien planté n’est jamais figé : il évolue, s’ajuste, se réinvente saison après saison. Offrir le bon environnement à vos plantes, c’est miser sur une eau limpide et un spectacle vivant qui ne cesse de surprendre.

Plus de contenus explorer

Plantes d’intérieur : réussir leur positionnement pour un espace vert harmonieux

Un espace où circule librement l'énergie favorise l'équilibre émotionnel et la concentration. La disposition des végétaux influence directement l'atmosphère et la vitalité d'un lieu,

Choix du matelas idéal : privilégier la fermeté ou la souplesse ?

Si la fermeté d'un matelas était la panacée universelle, la question ne se poserait plus. Pourtant, les douleurs de dos n'ont jamais été aussi